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Casablanca, un Hub Financier Régional

  • Writer: Sofia Bakri
    Sofia Bakri
  • Aug 11
  • 2 min read

Casablanca Finance City, ou CFC, a été lancé en 2010 dans le cadre de la stratégie du Maroc pour devenir une véritable porte d’entrée des investissements en Afrique. L’idée était simple : créer un quartier d’affaires moderne avec des avantages fiscaux, des règles allégées et une procédure rapide de création d’entreprise pour attirer les multinationales et en faire leur base régionale. Cette stratégie a porté ses fruits. En 2025, environ 240 entreprises internationales étaient installées à la CFC, et les investissements marocains en Afrique ont augmenté grâce à cela.

L’importance de la CFC est évidente. Casablanca est idéalement située entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, ce qui en fait un carrefour naturel pour les entreprises voulant travailler sur les deux rives de la Méditerranée. Le pays bénéficie aussi d’une stabilité politique relative, et la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) renforce l’attractivité d’une base unique. En clair, les entreprises peuvent utiliser Casablanca pour gérer les finances, les paiements et la coordination régionale, au lieu d’ouvrir des filiales dans plusieurs pays.

Cependant, les bénéfices restent concentrés. La majorité profite surtout à Casablanca alors que les zones rurales et provinciales voient peu de changement. Les infrastructures en dehors des grandes villes doivent être améliorées. L’économie marocaine reste fortement liée à l’Europe, ce qui signifie que la CFC risque de devenir principalement une plateforme pour les entreprises européennes, plutôt qu’un moteur réel pour les chaînes de valeur panafricaines. Par ailleurs, il y a un manque de compétences locales dans la finance, la technologie et les services aux entreprises, ce qui limite la création d’emplois durables.Que faudrait-il pour que la CFC soit plus qu’un succès sur le papier ? D’abord, inciter les entreprises à recruter et former localement, et à développer des partenariats incluant des fournisseurs africains. Ensuite, accélérer les investissements dans les routes, ports et infrastructures numériques hors Casablanca afin que tout le pays profite du hub. Enfin, collaborer avec les régulateurs africains pour créer des systèmes communs de paiement, d’évaluation du crédit et de cotation boursière, afin que Casablanca puisse réellement assurer les transactions continentales.

En résumé, la CFC montre déjà qu’un quartier financier bien conçu peut attirer entreprises et capitaux. Pour transformer cet attrait en prospérité partagée, le Maroc doit se concentrer sur des gains diffusés : embauche locale, infrastructures renforcées hors métropole, et coopération réglementaire africaine concrète. Avec ces actions, Casablanca peut cesser d’être juste un lieu d’implantation pour des multinationales et devenir un centre financier au service de la croissance régionale.

 
 
 

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